Comment je suis devenu pasteur (3)

29 décembre 2024Lionel Thébaud

Critique de la formation des pasteurs

  • La formation des pasteurs est beaucoup trop longue. Il faudrait pouvoir les former plus rapidement.
  • La formation des pasteurs est trop intellectuelle. Ils manquent de sens pratique.
  • Nous n’avons pas besoin de théologiens, mais de personnes qui savent animer des réunions / organisent la vie de l’Église / visitent les paroissien·ne·s / font le culte tous les dimanche / connaissent bien le fonctionnement de l’Église protestante unie de France / représentent notre paroisse auprès des instances républicaines / dirigent la paroisse / fassent tout ce qu’il y a à faire dans la paroisse…
  • Quand les proposants débarquent, ils ne connaissent rien à la vie d’une paroisse.
  • Il faudrait que les pasteurs puissent faire leur master en alternance.
  • Quand ils arrivent en paroisse, les pasteurs ne savent même pas ce que ça veut dire, être pasteur.
  • La formation des pasteurs n’est vraiment plus adaptée aux besoins de notre Église.

Reprendre ses études

L’endurance…

L’isolement…

Encore de la fatigue…

Le master

La terre tremble

La joie des études, le poids de la vie

Des études nécessaires ?

  • soit réduire la qualité théologique de leur formation (en ce cas, il serait difficile de demander aux pasteurs d’être des théologiens…)
  • soit augmenter la durée de leurs études (ce qui aurait augmenterait les effets de la « crise des vocations »)

Un problème de vision

La formation de l’Église


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Comments (6)

  • Ulmann jean-Michel

    29 décembre 2024 at 19:30

    Cher Lionel, le récit de tes années de formation m’a ouvert les yeux sur la face cachée de ton métier. Mais, précisément, est-ce un métier, une profession ou un choix de vie, une raison d’être, un état d’esprit, que sais-je? Es-tu pasteur du matin au soir, 35 heures, ou à chaque instant de ta vie, de jour comme de nuit. Question subsidiaire: comment ta femme et tes enfants, comment tes amis vivent-ils ton engagement? Comment jardines-tu tes jours?
    Cet exercice ne sera pas étalonné en « indice de satisfaction ».

    Belle et heureuse année, cher Lionel
    jmu

    1. Jeanwendling@gmail.com

      30 décembre 2024 at 15:50

      Merci Lionel
      J’ai lu avec grand intérêt ton itinéraire, et tes galères…
      Merci pour ta confiance … et je crois que Dieu honore ceux qui entendent son appel et qui décident de relever les défis!
      Garde le cap, et qu’avec Léa, vous alliez loin. Décidément, il faut tracer notre chemin et inventer la suite, confiants que Dieu nous conduit toujours encore, toujours même au travers de nos galères !!!
      J’ai aimé la conclusion sur la formation dans l’église… Je crois qu’on entre dans la vie professionnelle avec un déficit de formation. (Et j’attendais avec impatience cette entrée dans le ministère!) Mais c’est sans doute le cas dans toute profession. Je n’ai pas arrêté de me former, et maintenant que je suis en retraite, je continue à « servir », et à me former, et c’est passionnant!
      Je pense aussi que le minimum indispensable, c’est la lecture personnelle et quotidienne de la Bible et la vie de prière … (=ressourcement perso)
      Soyez bénis!
      Fraternellement
      Jean W

      1. Lionel Thébaud

        30 décembre 2024 at 17:46

        Merci Jean pour ton message.
        Oui, un oui grand et absolu à la formation permanente. Des pasteur.e.s et des paroissien.ne.s !
        Quant à la lecture quotidienne de la Bible et la vie de prière (terme que j’aime peu, mais j’en ai pas trouvé d’autre pour le moment), trois fois oui ! Hélas, il arrive que le sac soit si lourd que ce temps mis à part manque. Ca a été mon cas pendant un trop long moment, où je n’avais plus l’énergie de me ressourcer : dès que je me posais, je dormais. Et ça devenait triste.
        Mais aujourd’hui, les choses vont bien mieux, et j’apprends à être bien plus vigilant dans mes engagements.
        Un jour, peut-être, j’écrirai quelque chose là-dessus d’ailleurs.
        Soyez bénis à votre tour, tous les deux !

    2. Lionel Thébaud

      30 décembre 2024 at 17:37

      Merci JMU, encore merci ! La question que tu poses (es-tu pasteur du matin au soir, etc.) je la pose aussi fréquemment aux gens malades (es-tu malade 35 heures ou à chaque instant?), aux riches et aux pauvres, aux gens qui n’ont pas fait d’études, aux pères et aux mères, aux époux et aux épouses, etc. La réponse n’est jamais simple. Mais à chaque fois, j’entends que le cumul des fonctions est bien souvent trop lourd, car quand on est malade et pauvre et maman… etc. Je ne parle même pas de la difficulté qu’il y a à supporter le regards d’une société face aux origines…
      Tes questions ont une grande valeur lorsque, comme tu le dis, elles n’induisent pas un jugement et un indice de satisfaction. Mais il est nécessaire de les regarder en face et de jardinier nos jours du mieux possible. Et parfois, le jardin nous submerge, parce que la fatigue, ou l’invasion de pucerons, ou le gel, le trop de pluie… bref, tu connais tout ça aussi bien que moi !
      Bises, et je te souhaite une année chaleureuse !

  • Dysli Emmanuelle

    29 décembre 2024 at 21:48

    Merci pour cet article. D’abord pourquoi je n’ai pas eu la chance de faire un master avec toi
    Pour ta conclusion je suis tout à fait d’accord. Avec toi. Nous avons un besoin en formation à l’accompagnement, as-tu eu vent de quelque chose. Pour l’instant on s’intéresse au du de Strasbourg mais comme on a le temps je cherche d’autres options. Certains sont intéressés par l’accompagnement du deuil car il y a des grands vides dans ce domaine. Voilà.merci encore. Emmanuelle

    1. Lionel Thébaud

      30 décembre 2024 at 17:42

      Hahaha ! Je ne sais pas si faire ton master avec moi aurait été une chance pour toi !!! Demande à ma promo, tu entendras sans doute que c’était pas du gâteau… Faut supporter le caractère du bonhomme (et ses délires…)
      Pour les formations, je crois bien qu’il y a des choses en préparation, mais tout ça prend du temps, bien évidemment. Je sais que les collègues fournissent de gros efforts. Mais je sais aussi que ce sera critiqué. Forcément.
      Je pense en effet qu’il faudrait développer les formations aux actes pastoraux (qui pour le moment semblent être inclus dans un package « formation à la prédication », mais nombre de prédicateurs et prédicatrices ne se sentent pas équipé.e.s pour faire les actes pastoraux. Ce qui pose un souci quand il n’y a pas de pasteur disponible… et qui, de toute manière, pose le souci du sacerdoce universel !

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